Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. La nouvelle se répand dans la cité qu’un policier a perdu son revolver durant la nuit des affrontements. On apprend très vite que Vinz l’a trouvé et qu’il compte en faire usage pour tuer un policier au cas où Abdel Ichaha ne sortirait pas du coma dans lequel il est plongé. Alice désapprouve. L’usage du revolver est un leitmotiv : Samba le garde en permanence dans son pantalon, le dégainant à tout va, s’attirant constamment les remontrances d’Alice.
Si on vous laissait faire, il n’y aurait déjà plus rien. Plus les oiseaux, plus les chemins creux, plus les arbres. Il n’y aurait que les lignes claires des grands axes, les sols frappés d’alignement, les zones industrielles, les parkings et le béton. Il n’y aurait plus que la mobilisation comptable de toute chose. Faut que ça crache, quoi que ça coûte. Faut de la croissance. Faut être moderne et prag-ma-tique. Usines à vaches, poulets, cochons. Barrages pour le maïs. Campagnes dégradées en supports de productions standardisées.
Un film de Rémi Fraisse
Avec Malik Oussekine, Makomé M’Bowolé, Vital Michalon
